- Le spécialiste allemand des technologies d’automatisation a fêté cette année son centenaire.
- Pour marquer cet anniversaire, Festo a organisé des célébrations tout au long de l’année dans plus de 60 sites à travers le monde.
- Un événement a eu lieu les 7 et 8 octobre à Bry-sur-Marne, en France. Ce rassemblement a réuni clients, partenaires et collaborateurs autour de démonstrations technologiques, conférences et tables rondes.
L’innovation comme moteur
Durant leurs interventions à l’occasion de cet événement festif, Anne-Marie Martinez (directrice générale de Festo France) et Xavier Segura (responsable Europe du Sud-Ouest et Afrique) n’ont pas manqué de rappeler l’ADN de l’entreprise : l’innovation et la formation. L’industriel allemand, à l’origine spécialisé en pneumatique, a ensuite intégré à son offre l’électromécanique et l’électronique.
» Nous sommes des spécialistes du mouvement, cela n’a pas changé, insiste Xavier Segura, notre plus-value réside dans le fait que nous apportons plusieurs réponses technologiques pour gérer cette question ». Le savoir-faire de Festo dans la pneumatique se combine, aujourd’hui, à son expertise dans la mécatronique pour évoluer vers l’automatisation au sens large. »
« Les machines sont devenues beaucoup plus complexes aujourd’hui, mais elles ne demandent pas toujours les mêmes solutions techniques : un mouvement simple peut être géré avec un vérin quand un autre demandera un servomoteur », souligne Anne-Marie Martinez.
Depuis sa fondation en 1905, Festo s’est donc toujours servi de l’innovation comme moteur et comme guide la vision de son fondateur : « Festo est l’œuvre de nombreuses mains ». Aujourd’hui, l’entreprise allie leadership technologique et engagement éducatif, formant les acteurs de l’industrie de demain. Elle a d’ailleurs créé – dès 1965 – Festo Didactic, sa branche éducative qui se concentre sur la formation professionnelle et technique, en proposant des solutions pédagogiques innovantes pour les domaines de l’industrie, de la mécanique, de l’électrotechnique, de la robotique et de la digitalisation. Festo fait ainsi de l’enseignement technique un moteur de l’innovation.
Pas d’IA sans formation
La formation était donc tout naturellement une des thématiques des tables rondes durant laquelle les participants ont découvert pourquoi la formation continue et initiale doit être au cœur de la stratégie de transformation de l’industrie. Cette transformation de l’industrie passe aujourd’hui nécessairement par la transition numérique, qui peut aujourd’hui s’appuyer sur l’intelligence artificielle. L’IA promet en effet de révolutionner l’automatisation en optimisant la précision, la flexibilité et l’efficacité des processus industriels, réduisant ainsi les tâches répétitives tout en créant de nouveaux métiers axés sur la supervision, la maintenance… Une formation adaptée dans ce domaine est donc essentielle pour préparer les travailleurs aux compétences techniques et analytiques recherchées, favorisant ainsi leur employabilité et la compétitivité des entreprises dans une économie en constante évolution. Ce sujet brûlant a notamment fait l’objet d’une table ronde animée par Anne-Marie Martinez qui a par ailleurs rappelé un des atouts de son entreprise : « L’intérêt d’opérer sur de multiples secteurs d’activité réside dans la possibilité de s’inspirer des solutions trouvées dans un domaine pour les appliquer ailleurs ». En effet, les solutions de Festo sont déployées dans une grande variété de secteurs industriels : agroalimentaire, emballage, automobile…
Les gigafactories en Hauts-de-France
Or, il est aujourd’hui impossible d’évoquer l’automobile sans parler de véhicules électriques. Une conférence a ainsi mis en lumière l’attractivité des Hauts-de-France pour les gigafactories de batteries électriques. Céline Carlot (Nord France Invest) et Nicolas Balland (ARIA) ont expliqué comment la région, grâce à son écosystème industriel (Renault, Stellantis, Toyota) et académique, attiresix usines de batteries dans un rayon de 100 km. Parmi elles, l’usine AESC de Douai, opérationnelle depuis juin 2025, produira 9 GWh de batteries pour les véhicules Renault, avec 1 000 emplois à la clé.
L’avion du futur : quelles pistes ?
Michel Kieffer, président de la société C-TECAT et ancien enseignant-chercheur associé en aéronautique, s’est montré sceptique quant à la possibilité d’alimenter les avions par batteries électriques, par exemple. À travers des chiffres et des graphiques détaillés, il a démontré que l’amélioration d’un critère de qualité des systèmes de transport se fait souvent au détriment d’un autre critère de qualité avec pour effet une diminution non significative, voire une augmentation du besoin en énergie de l’avion.
L’automatisation au service de la santé
Une table ronde sur les dispositifs médicaux a souligné les défis réglementaires et techniques du secteur. Christophe Macret (SNITEM) a rappelé la complexité des certifications européennes, souvent sous-estimées par les entreprises. Romuald Gorjup (GMED) a insisté sur la nécessité d’une préparation rigoureuse pour éviter les coûts et retards. Face à ces obstacles, des startups comme Damocles (Nicolas Rousselet) et InCare (Jean-Baptiste Guissart) ont choisi de cibler des marchés moins exigeants (vétérinaire, sécurisation de la distribution de médicaments en milieu hospitalier). Leurs solutions automatisées, développées avec l’expertise de Festo, illustrent l’agilité et l’innovation du secteur.
Les journées de célébration du centenaire de Festo se sont conclues par un défilé de mode et un toast, symbolisant l’alliance entre tradition et modernité.