Grâce aux capteurs, Leds et antennes intégrés, le papier devient interactif

Communication NFC avec papier PaperTouch
Des capteurs sensibles au toucher et au souffle ainsi que des antennes sont insérés dans le papier PaperTouch. Des Leds intégrées peuvent être alimentées via la technologie de communication en champ proche (NFC) à l’approche d’un smartphone et les données stockées dans l’étiquette électronique embarquée dans le papier peuvent être téléchargées.
  • Grâce aux capteurs, Leds et antennes intégrés le papier devient interactif
  • Des chercheurs du Laboratoire du Génie des Procédés Papetiers (LGP2 – Grenoble INP/CNRS), affilié à l’école Grenoble INP – Pagora, ont mis au point un papier réagissant au toucher et au souffle.
  • Ce papier interactif, baptisé PaperTouch, capte et transfère des données, et peut également s’illuminer.
  • Il pourrait être exploité dans le cadre d’applications de packaging, de domotique et pourquoi pas de l’IoT.

Le papier PaperTouch contient des capteurs sensibles au toucher et au souffle ainsi que des antennes connectées. A l’approche d’un smartphone doté de la technologie de communication sans contact NFC (Near Field Communication) , l’énergie du signal émit alimente les LED ultra-plates contenues dans le papier qui s’illuminent. Cela permet également d’accéder via un smartphone aux données stockées dans l’étiquette électronique intégré dans le papier.

La technologie PaperTouch pourrait être exploitée dans divers secteurs d’activité. Les chercheurs du LGP2 ont par exemple développé des emballages multifonctionnels, lumineux et communicants destinés au marché du luxe et de la cosmétique. Ils ont aussi créé un clavier en papier, qui réagit au souffle, que pourraient utiliser les personnes tétraplégiques.

Dans le domaine de la domotique, des capteurs tactiles et de proximité intégrés aux papiers peints pourraient remplacer les panneaux de contrôle dans les maisons connectées. Ce qui a fait l’objet d’une demande de brevet au nom de Grenoble INP et du CNRS.

Le PaperTouch est majoritairement constitué de fibres de cellulose, donc principalement bio-sourcé. Il est donc compatible avec le procédé de recyclage papier/carton. Son circuit électronique est inséré entre 2 feuilles de papier encore humide qui forment une seule feuille une fois sèches. En fin de vie, PaperTouch ne contenant pas d’adhésif, les fibres de cellulose sont séparées de l’électronique et dispersées lorsque le papier interactif est trempé dans l’eau.

Afin de produire et commercialiser ce papier interactif embarquant de l’électronique, le LGP2 va créer une start-up, hébergée dans le laboratoire Génie des Procédés Papetiers, incubée et en maturation à la SATT Linksium.

L’ensemble de ce projet de création d’entreprise est portée par Fanny Tricot, diplômée de Grenoble INP – Pagora, et post-doctorante au LGP2.