La densité mondial de robots a presque doublé en cinq ans

Densité de robots industriels par pays en 2020

  • L’utilisation de robots industriels continue sa rapide progression dans les industries manufacturières. Selon l’étude réalisée par la Fédération internationale de la robotique (IFR), la densité moyenne de robots au niveau mondial a presque doublé en cinq ans. Elle a atteint 126 robots pour 10 000 employés en 2020 contre à peine 66 unités en 2015 et 113 unités en 2019.
  • La densité moyenne de robots varie légèrement selon les régions du monde. Elle est de 134 unités en Asie/Australie, de 123 unités en Europe et de 111 unités dans les Amériques.
  • La Corée du Sud, Singapour, le Japon, l’Allemagne et la Suède sont les cinq pays les plus robotisés au monde.
  • La France, qui affiche une densité de robots de 194 unités pour 10 000 employés en 2020, occupe le 16e rang mondial.

Trois pays asiatiques en tête

La Chine est le pays le plus dynamique en matière de robotisation. La densité de robots y est passée de 49 unités en 2015 à 246 unités en 2020. Elle se classe au 9e rang mondial en termes de densité alors qu’elle se situait encore au 25e rang en 2015.

La Corée du Sud, présente, encore aujourd’hui et depuis 2010, la densité de robots la plus élevée au monde dans l’industrie manufacturière. A 932 unités pour 10 000 travailleurs, elle y est sept fois plus élevée que la moyenne mondiale. Elle a enregistré une croissance moyenne annuelle de 10 % depuis 2015. La robotisation poussée de ce pays s’explique par la forte présence d’usines des secteurs de l’électronique et de l’automobile qui déploient de nombreux robots en production.

Singapour occupe la deuxième place du classement mondial avec une densité de 605 robots pour 10 000 employés en 2020, enregistrant une croissance annuelle moyenne de 27 % depuis 2015.

Le Japon se classe quant à lui au troisième rang mondial, comptant en 2020, 390 robots installés pour 10 000 employés dans l’industrie manufacturière. Le Japon n’est pas uniquement un utilisateur majeur de robots. Les fabricants de robots nippons ont produit 174 000 unités en 2020, soit 45 % de l’offre mondiale.

États-Unis en progression

La densité de robots aux États-Unis est passée de 176 unités en 2015 à 255 unités en 2020. Le pays se classe au septième rang mondial devant Taïwan (248 unités) et la Chine (246 unités). La modernisation des sites de production américains a tiré les ventes de robots aux États-Unis. Le taux d’utilisation de robots industriels y est notamment simulé par la production de véhicules électriques. Selon IFR, plusieurs constructeurs automobiles ont annoncé leur intention d’équiper en robots leurs usines de voitures électriques ou de fabrication de batteries. La demande de robots industriels devrait donc encore progresser aux États-Unis dans les prochaines années.

L’Allemagne, premier pays européen

L’Allemagne se classe au 1er rang européen et au 4e rang mondial avec 371 robots installés pour 10 000 employés. 33 % des ventes de robots en Europe y ont été réalisées en 2020 et 38 % du parc opérationnel s’y concentre.

La France, qui présente une densité de robots de 194 unités, occupe le 16e rang mondial. Sa densité, qui est supérieure à la moyenne mondiale de 126 robots, est semblable à celle d’autres pays de l’Union Européenne tels que l’Espagne (203 unités), l’Autriche (205 unités) ou les Pays-Bas (209 unités). Mais elle est bien inférieure à celle de la Suède (289 unités), du Danemark (246 unités) ou de l’Italie (224 unités).

Le Royaume-Uni est le seul pays du G7 avec une densité inférieure à la moyenne mondiale de 126 unités. Sa densité de robots a cependant augmenté entre 2015 et 2020, passant de 71 unités à 101 unités pour 10 000 employés. Ce qui le classe au 24e rang mondial. Selon IFR, l’exode de la main-d’œuvre étrangère après le Brexit a augmenté la demande de robots en 2020. Cette situation devrait perdurer car la modernisation de l’industrie manufacturière britannique est stimulée par des incitations fiscales. Jusqu’en mars 2023, les entreprises peuvent en effet bénéficier d’allégements fiscaux en investissant dans des équipements de production de dernière génération.