- Selon le Cetim l’accélération de la transformation numérique de l’industrie ne peut se faire sans l’implication des centres techniques industriels.
Le voyage vers l’Industrie du futur est une expédition au long cours. Le premier ministre Édouard Philippe souhaite pourtant accélérer le mouvement de transformation des PMI en mobilisant 10000 nouveaux accompagnements pour la maîtrise des technologies de l’industrie du futur et de la modernisation des usines d’ici 2022. Alors qu’à ce jour, l’opération entamée en 2014 compte 5200 accompagnements d’entreprise. L’objectif est on ne peut plus ambitieux.
Le Centre technique des Industries Mécaniques très investi sur le sujet se dit néanmoins prêt à relever le défi. Fort de sa participation à 30 programmes proposés par les filières ou les régions visant 2000 PMI, il considère disposer de la légitimité nécessaire pour délivrer les préconisations qui permettront de changer de rythme et d’échelle.
« Le Cetim a développé des méthodologies et des outils d’accompagnement à l’industrie du futur. Il propose aux régions l’ingénierie complète de leurs programmes ou y apporte son expertise technologique », indique son directeur général Daniel Richet. C’est notamment le cas des programmes Breizh Fab en Bretagne et Smart Industrie en Île de France qu’il pilote ou encore Usine du futur en Nouvelle Aquitaine et Ambition PME en Auvergne Rhône-Alpes, pour lesquels il propose des parcours d’accompagnement pour l’appropriation des procédés tels que la fabrication additive, l’automatisation de la production et les process de contrôle.
L’articulation des initiatives prises au niveau des filières et au niveau des régions est par ailleurs indispensable. Le décloisonnement et la massification de l’action d’irrigation technologique sur l’ensemble du tissu industriel passe par le déploiement sur le territoire de plates-formes d’accélération au sein desquels les entreprises pourront concevoir, fabriquer, tester et valider des concepts et des produits reposant sur des technologies estampillées Industrie du futur.
Gare à l’éparpillement des forces. Il faut aussi concentrer les moyens pour s’imposer au niveau international. « A l’image de l’ID Center à Cluses dédié à la modernisation des métiers du décolletage, de l’usinage et de la mécatronique, dont le lancement est prévu en fin d’année, du centre d’expertise et d’innovation en agromachinisme Pima@tec qui sera mis en place à Beauvais début 2020, ou encore l’AFH, centre de recherche français mutualisé en fabrication additive déjà opérationnel à Saclay », détaille Daniel Richet qui rappelle qu’aujourd’hui comme demain il faut continuer à mettre la recherche au service des PMI à l’instar du Cetim, qui comme les grands centres technologiques mondiaux, associe à part égale les activités d’intérêt général d’un institut de recherche et celles d’une ETI de services de hautes technologies.